De la nature sauvage au renouveau

 
De la nature sauvage au renouveau

Simona Barron sert dans le ministère de proximité dans notre café Moshava à New York

Par Aaron Abramson, directeur exécutif

« Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux. Il fait toute chose belle en son temps. » (Ecclésiaste 3.1-11)

J'ai découvert la beauté saisissante de ce passage des Écritures lorsque j'étais un jeune soldat israélien stationné dans le désert de Judée. Les hivers dans le désert étaient mornes, le paysage n'étant qu'une étendue de beige. Mais un matin, j'ai été surpris de voir des fleurs rouges éclatantes recouvrir les collines, comme apparues du jour au lendemain, transformant le désert aride en une vision de vie et de renouveau. Le printemps était arrivé!

La mer époustouflante de fleurs sauvages rouges est en réalité un phénomène bien connu en Israël, non seulement dans le désert de Judée, mais aussi dans le Néguev. En fait, un festival annuel appelé Darom Adom (littéralement « sud rouge ») attire chaque année des milliers d’Israéliens et de touristes. Je ne peux m’empêcher de penser à toutes ces personnes qui aiment admirer la beauté des fleurs, présentes un jour et disparues le lendemain, mais qui n’ont pas encore découvert la beauté impérissable de Celui qui les a créées. Nous sommes appelés à guider ces personnes vers Lui !

Dieu nous a donné les saisons comme une manifestation de Sa fidélité et de Ses bienfaits tant sur le plan matériel que spirituel. J’aime la façon dont il nous invite à prendre part aux cycles des temps et des saisons, apportant renouveau et nouvelle vie dans le Messie.  Nous sommes ainsi témoins d’une croissance constante et de fruits abondants dans notre ministère. Les conversations autour de l’Évangile fleurissent dans nos cafés à New York, Los Angeles et Tel-Aviv. Les réseaux sociaux ouvrent des portes inattendues pour dialoguer avec des rabbins qui étaient fermés à toute discussion il y a seulement cinq ans ! En Ukraine, nos missionnaires conduisent des soldats à la foi dans des moments cruciaux.

Le mois dernier, j’ai parlé de la façon dont Dieu multiplie nos efforts à travers des partenariats. Collaborer avec des personnes et des organisations extérieures à Juifs pour Jésus n’est pas nouveau pour nous. Notre fondateur, Moishe Rosen, a établi un précédent en investissant dans ce que Dieu faisait, à la fois au sein de notre ministère et au-delà. David Brickner a également tenu à faire de même. Nous poursuivons donc cette tradition – mais nous entrons dans une nouvelle saison où je m’attends à voir de plus en plus de partenariats se développer. Une grande partie de cela impliquera notre équipe en Israël, où nous souhaitons être particulièrement intentionnels et innovants dans notre collaboration avec d’autres. Nous avons déjà eu d’excellentes occasions de contribuer au lancement de nouveaux ministères émergents.

Par exemple, Pavel, un jeune pasteur qui a récemment fondé une congrégation russophone, s’est adressé à nous avec l’organisation qui le parraine. Au cours de sa première année, cette nouvelle communauté a baptisé 12 personnes et a commencé un travail d’évangélisation auprès des artistes locaux. Cependant, Pavel était nouveau en Israël et avait besoin de soutien et d’aide pour s’acclimater. Nous avons accepté avec joie de lui offrir un accompagnement, une formation en leadership et un soutien logistique pour l’aider à construire un ministère durable et indépendant. Pavel travaille désormais avec nos responsables en Israël et bénéficie également du soutien de l’organisation qui nous avait approchés. Nous sommes tellement bénis qu’ils nous aient fait confiance pour l’accompagner, le former et l’aider à intégrer cet ADN évangélique si désespérément nécessaire en Israël.

Une congrégation messianique à Haïfa est venue nous voir en disant : « Nous sommes intéressés par le type d’approche que vous utilisez dans vos cafés. » Après avoir exploré les possibilités de collaboration, nous formons maintenant un responsable jeunesse de leur congrégation. Il fait toujours partie de leur équipe, mais nous l’accompagnons pour qu’il puisse toucher sa propre communauté. Bien que nous n’ayons pas de branche de Juifs pour Jésus à Haïfa, ce partenariat nous permet désormais d’avoir un impact et de toucher des gens dans cette région.

Nous continuerons à mettre au point de nouvelles approches d’évangélisation ainsi que de nouvelles façons de travailler avec d’autres en Israël, en espérant qu’à terme, des initiatives et des partenariats similaires se développent partout dans le monde ! Jésus a encouragé Ses disciples à avoir de grands rêves et à être audacieux en s’associant à l’œuvre qu’Il a accomplie. Sa métaphore consistant à faire de Ses disciples des « pêcheurs d’hommes » devrait nous inspirer à rassembler davantage de pêcheurs, à trouver plus de bateaux et à explorer de nouveaux lacs.

Imaginez que d’ici 2030, nous puissions collaborer avec 15 à 20 autres assemblées, comme nos amis à Haïfa, prêtes à essayer de nouvelles approches. Imaginez que ces partenariats permettent d’étendre le ministère auprès du peuple juif dans des lieux comme Varsovie ou Marseille, afin qu’ensemble, nous puissions atteindre davantage de personnes en nous associant à ceux qui servent déjà dans ces villes.

Je repense à ces fleurs sauvages dans les déserts d’Israël. Leur beauté spectaculaire semble surgir soudainement. Mais selon le plan de Dieu dans la nature, des choses poussent, se développent et évoluent constamment, que nous les remarquions ou non. Je pense qu’il en est de même pour les saisons spirituelles. Elles ne sont pas aussi prévisibles que les saisons physiques, mais encore et toujours, Dieu reste fidèle à Ses promesses.

À l’approche du printemps, puissions-nous voir où Dieu est à l’œuvre. Engageons-nous auprès des autres, sortons de nos zones de confort et croyons qu’il fera fructifier nos efforts en temps voulu. La mission est vaste, mais ensemble, nous pouvons apporter la bonne nouvelle à un monde en quête d’espoir et de vie.

 

En Israël, quelques espèces de fleurs rouges offrent des spectacles magnifiques. Le festival annuel dans le sud célèbre la fleur nationale d’Israël, l’anémone rouge (calanit en hébreu, qui signifie « mariée »). Elle est la première à fleurir et symbolise la résilience.