La gratitude mène à l'espoir

 

Par Aaron Abramson, directeur exécutif

« Pour quelles raisons êtes-vous reconnaissants ? » Nos missionnaires à New York se rendent chaque semaine au parc Washington Square, où ils posent souvent cette question aux gens. Ils apportent un grand tableau blanc et des marqueurs, invitant les gens à écrire leurs réponses. Beaucoup apprécient cette occasion d'exprimer leur gratitude pour toutes sortes de choses. Certains vont écrire « Dieu » ou « ma famille » ou bien encore « mon chien ». Mais d’autres ont de la peine à savoir quoi écrire. Et vous, sauriez-vous quoi noter sur ce tableau ? Bien que nous soyons appelés à être reconnaissants en toutes circonstances, cela peut parfois être un véritable défi. Si vous vous trouvez en ce moment dans une période difficile ou d'incertitude, je vous encourage à trouver l'espoir dans la gratitude.

Le défi de la reconnaissance
La vie est pleine de défis et de déceptions. Le peuple juif a certainement connu sa part d'épreuves tout au long de l'histoire. Nous avons tous été confrontés à des problèmes, c'est ce que nous avons en commun. Nous savons que nous devrions être reconnaissants, mais combien de fois nos pensées sont-elles absorbées par les mauvaises nouvelles comme les guerres, la peur et l’incertitude qui affectent nos pays ? Que se passe-t-il lorsque nous devons faire face à un diagnostic médical, à une crise familiale ou à un problème financier ? Il n’est pas facile de rester reconnaissant.
Pour certains d'entre nous, il n'y a même pas besoin d'une catastrophe majeure pour ébranler notre gratitude. Des propos rudes ou une personne inconsidérée peuvent réduire notre reconnaissance à néant. Il est plus naturel de se concentrer sur tout ce qui ne va pas autour de nous – ou même à l'intérieur de nous. Mais Dieu nous invite à voir que la vraie gratitude ne doit pas dépendre des situations et des circonstances. La vraie gratitude est enracinée en Dieu et en sa bonté illimitée.
L'action de grâce n'est donc pas une simple action ; c'est une prise de conscience de la bonté de Dieu et de son amour pour nous. Croyons-nous qu'Il soit bon ? Parfois, nous le savons dans notre esprit, mais cela ne change rien à ce que nous ressentons. Je ne suis pas en train de dire qu’il faut ignorer la douleur ou les difficultés. Mais nous ne sommes pas obligés de nous laisser abattre par ces choses. Jésus a dit : « Dans le monde, vous aurez des tribulations ; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde » (Jean 16.33). Comment est-ce possible ?
La liberté d'être reconnaissant
Grâce à Jésus, nous sommes libres d'expérimenter la bonté de Dieu d'une manière unique. Aucune épreuve à laquelle nous pourrions être confrontés n'est plus grande que sa victoire sur le péché et sur la mort, ou que la joie de passer l'éternité avec lui. Lorsque nous acceptons l'Évangile pour la première fois, c'est comme si des rideaux s’ouvraient. Autrefois plongé dans l'obscurité, l’avenir devient soudain lumineux, plein d'espoir et de potentiel. Vous souvenez-vous du moment où vous avez compris la profondeur du pardon offert par Yechoua ? Qu'y a-t-il de plus libérateur que le sentiment de reconnaissance qui vous a envahi lorsque vous avez réalisé à quel point Dieu vous aime ?

Le choix d'être reconnaissant
Dans le livre des Philippiens, Paul utilise 19 fois le mot « se réjouir ». Bien qu'il ait fait naufrage, qu'il ait été emprisonné et laissé pour mort, Paul a choisi de se réjouir. Son choix nous encourage à faire de même. Puis, pour faire bonne mesure, il nous dit de nous réjouir encore ! Pour ce faire, nous devons nous rappeler qui est Dieu et ce qu'il a fait dans nos vies.

Une bonne façon de choisir d'être reconnaissant est de chanter les Écritures ou de les lire à haute voix. Le Psaume 136, qui s’appelle « le Grand Hallel », est chanté lors de diverses célébrations juives, dont la Pâque. En hébreu, il se lit « Hodu l'Adonai ki tov ; Ki leolam hasdo », ce qui signifie : « Rendez grâce à l'Éternel, car il est bon, car sa bonté est éternelle ». Ce verset nous rappelle avec force qu'il faut rendre grâce et se réjouir de la bonté de Dieu, car la véritable reconnaissance n'est pas fondée sur une vie particulièrement heureuse ni sur la réussite personnelle. Elle est plutôt enracinée dans la nature de Dieu qui est bon !

Quelle que soit la situation à laquelle nous sommes confrontés, nous devons nous demander ce qui retient notre attention. Il y aura toujours des mauvaises nouvelles, ou quelque chose de décourageant. Mais est-ce sur cela que nous devons nous concentrer ? Portons notre regard sur la bonté et l'amour de Dieu. Bien sûr, remercions Dieu pour ses bénédictions dans notre vie. Mais n'oublions pas que la reconnaissance n'est pas une réponse à une belle vie ; c'est une réponse à un Dieu bon.

Dieu a fait preuve d'une grande bonté en nous donnant des amis comme vous, dont les prières et le soutien nous permettent de partager l'Évangile avec le peuple juif. Plus que jamais, mon peuple a besoin de savoir qu’il y a de l’espoir malgré les ténèbres de ce monde ! Nous pouvons nous réjouir quand nous avons confiance en celui qui a vaincu le monde !